Terminus le havre

terminus

Christian Tardif raconte :

D’abord un point-de-vue de la falaise qui domine la baie de Seine. Le plan se resserre, Le Havre, le quartier de l’Eure, un foyer de demandeurs d’asile et de réfugiés.
Cinq personnes, cinq demandeurs d’asile s’y présentent. Quatre ont obtenu le statut et viennent plaider pour Jean qui attend encore. Jean, enfin, vient raconter son histoire.
Chacun des quatre premiers personnages révèle, par bribes, sa propre histoire avec retenue, parce que « Les histoires des uns sont parfois les histoires des autres… »
Au fil des différents parcours, se dessine l’ambigüité de Jean, ses incohérences, lui dont « l’histoire change à chaque entretien, mais chacune de ses histoires est vraie. »
Jean donne enfin son récit décousu, écho des bribes qui viennent d’être entendues. Avec un réalisme cru, une analyse pointue ou un délire absolu, il rassemble toutes les histoires dont la sienne, dans un mythe inspiré de la Bible, apprise au Congo chez les Pères Blancs.
Reste une zone d’ombre, de l’ordre de l’indicible, un quelque chose que nous ne connaîtrons pas.