Si je pense à tout cela, c’est à cause des reflets. J’y ai vu, non pas ce que vous étiez, mais ce que vous représentiez. Ce rocher solide – on vous a assez souvent comparé à un roc – laisse sur lui frapper les vagues qui repartent dans un éclatement sourd. Il balaye tous ceux qui auront essayé d’exister à travers lui et les rappelle à leur inutilité. Le milieu de l’art qui s’est créé sur l’existence des artistes reflète l’image de ces crustacés collés au rocher. Sans se poser la question de sa légitimité, ce monde gravite de manière artificielle autour de ce qu’il y a de plus sacré. De cette spirale, il s’effacera tous les contours. Il ne restera aucun nom. Oubliés les curateurs. Oubliés les théoriciens. Oubliés les galeristes. Oubliés les critiques. Il ne restera que l’artiste qui, seul, traversera l’Histoire.