A partir de contes « merveilleux » mettant en scène des héros (et souvent des héroïnes: le Chaperon Rouge, Cendrillon, Peau d’âne, La Belle au Bois Dormant, etc.) violemment malmenés, séquestrés, voire éliminés, pour généralement, grâce à l’intervention du « magique », se sortir brillamment de leur situation, Gigi Bigot se pose la question du recours au poétique et à l’imaginaire.
En 1940, au camp de femmes de Rieucros en Lozère, les internées ont mis en scène Blanche Neige, la marâtre représentant l’Allemagne nazie, et le chasseur la Gestapo… Quand le réel est terrifiant, la rêverie donne un espoir fou. À Auschwitz ou lors de la guerre du Pacifique, le surhomme était un poète. (Boris Cyrulnik).
Gigi Bigot imagine une femme de 80 ans, Angèle, ancienne internée, qui s’envole souvent dans l’imaginaire et mêle ses souvenirs avec l’actualité à laquelle elle est toujours aussi attentive.
Touchée par leur solidarité, leur humour et leur courage, Gigi Bigot souhaite « faire connaître et chérir ces femmes superbes et entêtées » et, par l’intermédiaire d’Angèle, attirer l’attention sur les indésirables d’aujourd’hui que sont les gens du voyage.