Le cabaret de l’impossible

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Faire un spectacle sur la francophonie ? Quelle belle idée… Et vendeuse qui plus est ! Un vrai Breton, un Réunionnais d’là-bas, un bon Québécois et le tour est joué. Et bien l’affaire s’est avérée bien plus complexe qu’il n’y paraissait !

 

Les trois conteurs […] se hasardaient avec bonheur à cet exercice difficile qu’est l’autofiction : initialement pensé pour une création croisée explorant le fil rouge de la francophonie, l’exercice s’est modelé au fil du temps en une brillante mise en abyme sur cette rencontre forcée, ne faisant l’impasse ni sur les tensions, ni sur les incompréhensions ou a priori inhérents à la rencontre de l’altérité culturelle. Fuyant l’aspect “carte postale” d’une narration linéaire, le spectacle […] aborde avec une sincérité salutaire des thématiques allant de l’intime vers l’universel : le poids d’une nationalité porté sur ses épaules, les fluctuations du sentiment d’appartenance à une communauté, diffus ou prégnant suivant les contextes.
Mouvement.net – Julie Bordenave

Au fil des rencontres, 3 artistes francophones, aux univers singuliers, venant de 3 territoires tout aussi singuliers se sont lancés dans cette aventure. Leurs francophonies se sont confrontées pour exorciser leurs différences, leurs expériences d’hommes se sont mêlées afin de nous propulser vers de nouveaux horizons.

Achille Grimaud : le Breton
On pourrait parler de lui comme de l’homme aux chutes terribles, aimant tailler des vestes dans le costard des habitudes. Achille Grimaud, ce n’est pas « il était une fois », c’est « ici et maintenant » ! Comment vous dire ? On compare trop souvent les artistes à des voitures. Si Achille était un carrefour, il serait plutôt celui du cerveau humain, exactement à la jonction de l’antenne parabolique, de l’artère corrosive et de la veine poétique.

Sergio Grondin : le Réunionnais
Sergio Grondin est un homme debout face aux vents sombres… C’est aussi un porte-voix, un ambassadeur, un diseur de mots d’là-bas. Quand il raconte ses racines, son pays, son rapport très particulier à la France, la « mère-patrie », chaque mot est une émotion, chaque silence un sourire, chaque souffle un espoir, une fierté aussi.

François Lavallée : le Québécois
Dans un univers qui se situerait à la frontière de celui de Tim Burton et du Baron de Münchausen de Terry Gilliam, François Lavallée livre un hommage tout personnel au Québec et à sa mémoire collective, au travers d’histoires où pointe une douce folie teintée d’une poésie sincère et vibrante. Avant tout, homme de paroles et d’idées, forgeron de menteries et rêveur de réalités, c’est aussi un bricoleur d’images, le nez au vent de la modernité.